UPDATE: Le montage photos annoncé est enfin publié.
Pour l’un des rares week-end long du calendrier 2016 (5-8 mai), la « petite Camargue était au programme. C’était sans compter sur les caprices de la météo. Qu’a cela ne tienne, Gé, notre Gentil Organisateur, nous relate ce WE mouvementé.
« Il était initialement prévu d’aller en CAMARGUE mais la météo nous a indiqués d’être « raisonnables». Pour cause: un avis de vent frais, Force 7, SSE (Sud/Sud-Est) avait été émis sur tout le delta du Rhône. Un plan B avait été imaginé, « Au cas où ! ». Nous sommes donc partis naviguer sur les lacs du VERDON. C’était la 1ère expérience de cette nature: « Quelle aventure! ».
J1 & J2 (jeudi-vendredi): Le lac de Sainte-Croix-du-Verdon
Lors de notre arrivée sur les rives du lac, nous avons retrouvé Michèle et Guy en provenance de la Savoie.
Nous connaissons bien ce lac, notamment pour avoir participé à plusieurs reprises à la course annuelle organisée par le club des SALLES-SUR-VERDON ou, pour y être allé en rando de week-end. La grande nouveauté a été de naviguer et surtout de bivouaquer tant qu’il nous était « permis » de le faire. Les gorges, une fois de plus, ont été un moment de « fraîcheur » (l’eau y était « gla-gla-glacée ») pour les téméraires qui se sont aventurés sous la cascade…n’est ce pas Eric et Abdou ? Re-découverte permanente des lieux, émerveillement devant la force de cette nature.
Nous avons dû adapter notre navigation sur le lac pour cause de vent de Sud/Sud-Est de 20-25 nœuds en rafales…Utilisant au mieux la protection de la côte sous le vent, nous avons malgré tout fait appel à nos petits bras pour contrer le vent et rejoindre notre lieu de bivouac et la soupe au Pistou concoctée par Annie… Sans oublier toutes les spécialités fromagères rapportées par Michèle et Guy.
Le lendemain une visite au village de BAUDUEN, nous a permis de découvrir ce petit écrin pittoresque par son contexte, et déposer nos déchets (poubelles). Un petit café « à terre » et çà repart. Le retour s’est fait dans des conditions tout à fait sympathiques, car poussés par le vent, sous un grand soleil, l’humeur était: légère… Le pique-nique avalé, retour à la base nautique, chargement des kayaks et cap sur le lac suivant !
« Long time expected » Zweeback.
J3 (vendredi-samedi): Saint–Laurent-du-Verdon & Motagnac-Montpezat
Le déchargement et le rangement des soutes des kayaks se sont fait simplement et rapidement, le moindre petit espace était comblé. Nat.C ayant préalablement fait l’inventaire des « stocks » nous voilà parés pour la suite, le vent également ! Toujours présent au rendez-vous à partir des 10-11 heures du matin.
Nous rentrons dans de nouvelles gorges et débouchons sur un lac, à la recherche d’un lieu propice pour notre bivouac, il fait encore jour. Une « plagette », des places pour nos tentes ? Oui, Nous y sommes! La soirée s’annonce agréable, la cuisine est en place.Au menu chili con corne (Gé) précédé d’une soupe aux champignons élaborée par Michèle, un vrai régal! La nuit aurait pu être tout à fait agréable, mais un voisin équipé de 2 phares et d’un moteur indiscret n’a pas manqué de troubler Morphée dans son sommeil !!!
le lendemain, remontée des gorges jusqu’au barrage. Une fois de plus, la magie des lieux s’est opérée ! Des gorges plus étroites, une sensation unanimement bizarre de descente, comme notre consommation de vin de la veille peut-être (?). Des murs végétaux, des rideaux de perles d’eau, une petite cascade en cheminée, le tout servi par une lumière matinale des plus propice: un délice ! Une incursion dans les gorges jusqu’au barrage de QUINSON, histoire de digérer quelque peu notre pique-nique et nous rechargeons la remorque pour l’étape suivante.
J4 (samedi-dimanche): Quinson <–> Eparron-de-Verdon
L’après midi est bien avancée quand nous mettons nos kayaks à l’eau. Nous avons 8 km à parcourir avant d’identifier notre bivouac. De nouvelles gorges s’offrent à nos yeux, différentes des précédentes, avec un charme autre. Etroites au début, puis s’élargissant créant des petits lacs. Notre navigation est rendue confortable par le vent, toujours lui, il nous pousse, notre progression est assez aisée. Nous parvenons aux portes d’ESPARRON, visitons quelques sites « d’hébergement » possibles, nous en trouvons un et négocions entre nous l’emplacement de la cuisine car un couscous est en perspective. Abdou veille à sa mise en route. Les tentes s’installent, la journée de navigation a été longue. Le rythme d’installation s’est ralenti, chacun a besoin de prendre soin de son confort corporel, la fatigue est présente mais le moral est au plus fort !
L’apéro s’installe et nos verres se remplissent, s’entrechoquent pour fêter le plaisir d’être ensemble dans ces jours de découverte collective ! A la nuit tombée, çà y est, le moment que l’on attendait est arrivé: « à table! ». Le couscous est prêt, Abdou est aux commandes, « qui veut des poivrons ? » (piments dans le film!), « de l’harissa? c’est chaud », c’est chaud ! Le piment fait son effet les bouches se ventilent pour se refroidir, et le rosé est bienvenu: un autre moment de réel plaisir partagé !
Le lendemain, une petite incursion dans la baie d’ESPARRON. nous y déposons notre contribution dans une benne , un petit tour et hop à l’attaque des gorges pour le retour. Et quel retour ! Le vent est établi, face à nous, une embarcation nous accoste en nous recommandant la prudence. C’était un éco-garde du coin, à la recherche d’un canoë délaissé par son occupant pour cause de vent fort ! Les dispositions sont prises au sein du groupe pour remonter jusqu’à QUINSON sans dommage, en utilisant au mieux les « contres » abrités.Eric est aux commandes, en tête, les équipages ont été repensés sur les K2: Jacques et Abdou (l’union sacrée!) , les Nath fusionnent, Yannick et Gé ferment la marche en K1. À 100 mètres de l’arrivée une salve de vent nous salue bien bas et nous cloue sur place. Allez encore un effort , on y est presque, un coup de pagaie puis un autre, on passe sous le pont, on sort du couloir de vent: quel calme! (relatif).
On est arrivés ! L’arrivée sur la plage de QUINSON marque la fin de ce périple de 4 jours. Il nous a fallu déployer pas mal d’énergie tout au long de ces journées, mais nos pratiques régulières nous ont malgré tout permis de passer l’épreuve avec pour compensation, la beauté des paysages, un beau temps toujours présent, et la bonne humeur collective permanente. Gé »
Une bien belle aventure ! En juin c’est vers les calanques de Cassis que nous vous amènerons…