(dessins de Sophie)

Initialement prévu entre Argeles et Cadaqués (aller – retour) le « Raid d’été du CK83 » aura connu quelques adaptations…

Premier impondérable avant même le départ, le fourgon du CDCK83 refuse obstinément de démarrer (problème de clé codée et d’anti démarrage).Petite « réunion de crise » il est rapidement décidé de maintenir le cap et de partir en voitures. Trois véhicules seront nécessaires pour embarquer, les effets personnels, le matériel commun et la nourriture de l’équipée. Peu avant la nuit de ce lundi nous sommes enfin paré, les kayaks fièrement juchés sur la remorque. Plus quelques heures de sommeil nous séparent du départ.

Mardi 17 septembre:
 J1
Savamment orchestré le ramassage des uns et des autres et réalisé avec une ponctualité remarquable. A l’heure dite, 6h30′, le convoi s’élance direction Argeles. Les infos routes annoncent nos 410km sans encombre, sous un vent fort devant faiblir en soirée. Nous arrivons à Argelés en fin de matinée après avoir fait une bonne route. Il fait très beau mais le vent reste soutenu, des « moutons » courent sur la mer. La météo du jour et les prévisions du jeudi 19 septembre nous dictent de réviser notre programme afin de ne pas prendre le risque de se voir bloquer ici où là dans 2 jours. Après un pique-nique sur la plage du RACOU à Argelés, nous prenons la décision de reprendre la route vers Banyuls afin d’y trouver un hébergement pour la nuit. Cette option doit nous permettre de naviguer mercredi, jour annoncé calme, de laisser passer jeudi et d’enfin pouvoir partir en autonomie quelques jours.
C’est au camping municipal La Pinède que nous dressons les 4 tentes pour la nuit. Petit tour en ville pour repérage d’une mise à l’eau, apéritif et repas au camping. Rassasiés de bolognaises préparées par Josette, les 8 aventuriers s’endorment plus ou moins bruyamment…

J1

Mercredi 18 septembre:
 J2
Programme et objectif de la journée: navigation de Banyuls à Port-Vendres (passage du cap BEAR dans les deux sens), pique-nique et retour à Banyuls dans l’après-midi afin de prendre la route pour Cadaqués où nous devront trouver un abri pour la nuit.
Nous avons un peu de mal à mettre en route ce matin, il est pas loin de 10:00′ quand enfin nos kayaks sont à l’eau. Le vent monte un peu autour du cap Bear, nous faisons une petite halte à l’entrée du port de Port-Vendres, puis nous repassons Bear à la recherche d’une aire de pique-nique accueillante. Thierry sauvera une guêpe de la noyade. Déjeuner sur la plage à l’anse de Paulilles, des guêpes « reconnaissantes » jouent avec nos assiettes. Sophie et Claude vont visiter une ancienne usine devenue musée pendant que nous prenons le café. Puis les kayaks reprennent la mer pour atteindre Banyuls en milieu d’après-midi.
La route pour ralier Cadaques est sinueuse, mais offre des paysages magnifiques entre mer montage. Nous passons à Puerta de la Selva où nous faisons une courte halte « photos » avant d’atteindre Cadaqués. Le seul camping de Cadaqués est ouvert, mais ne pratique pas de tarif « basse saison » et nous soulage d’une somme assez rondelette compte tenu de ses prestations très moyennes. Tout y est « très moyen », l’accueil, les emplacements, les sanitaires, l’accès au centre ville, mais rien de tout cela ne nous affecte vraiment.

J2

Jeudi 19 septembre: 
J3
La météo est telle qu’annoncée, vent force 7 bft, mer agitée à très agitée: un jour sans pour nos kayaks. La veille au soir Sophie a invité les plus matinaux à un levé du soleil sur Port Lligat, la moitié du groupe marche vers le soleil, mais Momo abandonne en chemin car ses vieilles jambes refusent de monter la côte.  Thierry et Christian.B doivent faire route vers Cerbère, nous attendrons leur retour pour décider de la suite des évènements. Pour passer le temps, le reste du groupe s’occupe au rangement, à une promenade, à un dessin,  à quelques courses à Cadaqués. Le retour de nos amis annoncé, nous décidons que le pique-nique serait pris à Port Lligat près de la maison de Dali avant de faire route plus au sud vers Roses. Ville balnéaire à l’architecture pauvre,  Nous finissons cette journée au camping Ampurdanes à l’extrémité Est de Roses. Sans être exceptionnelles les installations sont de bon niveau et l’accueil et sympathique. A quelques mètres  du camping nous découvrons une magnifique plage de sable, l’endroit sera idéal pour charger et mettre les kayaks à l’eau. Quelques joyeux voisins animeront la nuit presque jusqu’au levé du jour.

J3

Vendredi 20 septembre:
 J4
Météo et prévisions restent stables et assez clémentes, nous pouvons appareiller pour 3-4 jours de kayak en autonomie. Objectif remonter jusqu’au cap Creus et le franchir si la météo le permet. En échange de la promesse d’une prochaine nuitée, la direction du camping accepte gracieusement de garder les véhicules durant notre absence. La préparation des kayaks sur la plage prendra quelques temps, suscitant l’interrogation ou le questionnement de quelques occupants des lieux. Notre espagnol est perfectible, mais les meilleurs arrivent à se faire comprendre. Nous libérons la plage vers 11h00’ , cap à l’Est.  Après deux bonnes heures de navigation « rase cailloux » nous faisons la pause déjeuner à la cala Joncols. Cette plage est visiblement très festive pour un groupe arrivé par bateau. Nous prenons le café  à la « pailllote » locale avant de reprendre la mer. La mer reste « vivante » nous passons devant Cadaquès, et entrons dans la baie de Port Lligat avant d’atteindre notre lieu de bivouac: la cala Guillola. Petite plage sauvage sur le chemin de randonnée qui va de Cadaqués au cap Creus. Premiers bain-douche à l’eau de mer, diner aux frontales, le campement est joyeux. La lune éclaire la nuit, mais la présence de moustiques affamés force au repli sous les tentes.

J4

Samedi 21 septembre:
 J5
Le bivouac est vite démonté, le petit déjeuner est pris en compagnie des moustiques toujours là. Peu avant 9h00’ nous mettons à l’eau, objectif: cap Creus. Nous sommes protégé d’un vent NW, mais les conditions changent à l’approche du cap. Nous effectuons une première tentative de franchissement en fin de matinée, mais choisissons de renoncer, face aux creux grandissants et l’exposition au vent. La météo prévoit que le vent tombe  à la mi-journée, nous faisons halte sur une petite plage au pied du phare. Nous y déjeunerons après avoir visité le cap Creus par la terre: un peu de rando pédestre pour changer. Momo toujours fâché avec ses jambes, flemmarde près des kayaks. Christian.S fait son Tai Chi au milieu des cairns. Durant la sieste, deux bateaux « éclaireurs » partent surfer au cap et vérifier  si « ça se calme ». Nathalie et Thierry, Momo et Eric, rentreront déçus de leur surf, monsieur météo avait raison mer et vent se sont calmés. Nous décidons de franchir le cap Creus pour rejoindre la cala Cupil que nous avons repéré par la terre et qui propose un abri sûr. C’est ici qu’à été tourné en 1971 le film  « Le Phare du bout du monde  » tiré du roman de Jules Verne (avec Yul Brynner et Kirk Douglas). Nous nous y installons confortablement pour la nuit. Sacré moustiques, si on vous attrape…

J5

Dimanche 22 septembre:
 J6
Nous cherchons en vain l’ancien CludMed, « Il devrait être là! », « Peut-être derrière la prochaine pointe! », ces commentaires accompagnent nos coups de pagaies cap au Nord. Ce n’est que plus tard que nous comprendrons que le club de vacances a été complètement démantelé, seuls subsistent sur les lieux un point de vue et 2 miradors. Nous atteignons le bout de notre escapade, il est temps de faire route retour. Un kayak dissident se tient en marge du « rase cailloux » fait par les autres, la fatigue sans doute… Une halte à Cadaqués pour ravitaillement en produits frais (et vin rouge, « Y’a pas d’mal à s’faire du bien ») avant le pique-nique sur l’île qui fait face à Port Lligat. Bonne surprise, table et chaises sont à disposition, nous en profitons le temps du repas. Plus tard, Thierry et Eric iront vider la poubelle et s’informer de l’avenir météo auprès du loueur de kayak sur la plage de Port Lligat. En soirée, alors que nous nous déplaçons vers la cala Guillola, lieu de bivouac, nous croisons en chemin le Gala (bateau de Salvator Dali) qui rentre au port. Pas de surprise les moustiques nous attendent pour notre dernier bivouac.

J6

Lundi 23 septembre: 
J7
Les objectifs de la journée sont simples, rejoindre le camping Ampurdanes dans l’après-midi, Rangement et préparation du convoi retour.  Nous pouvons cependant profiter d’une belle journée de navigation, par mer calme et sans vent. Nous jouons avec les cailloux et les grottes qu’il nous avait fallu regarder de plus loin à l’aller. Nous repérons une petite plage sauvage, accessible que par la mer, sur laquelle nous prendrons notre ultime pique-nique en mer. Suivent quelques instants de farniente et de baignade, Sophie inspirée par un rocher en profite pour ressortir ses crayons.
Nous atteignons la plage voisine du camping et procédons au débarquement. Nous centralisons tous nos effets près d’un muret, le résultat est impressionnant. Maurice et Eric, après en avoir longuement parlé, vont tenter un esquimautage en K2. « Un, Deux, Trois »… « ça sort! », des bravos émanent de la plage, leurs auteurs ignorent qu’ils ont assisté à « la chance du débutant ».
Après rinçage, rangement, installation des tentes et douche à l’eau douce, il reste un peu de temps pour une visite de Roses avant le diner. Rendez-vous est donné à 20h15’ au restaurant du camping,  pour partager la paella que nous avions commandé.

J7

Mardi 24 septembre:
 J8
Le campement est vite rangé. Le petit déjeuner pris, nous prenons la route à l’heure annoncée. Escale programmée à Banyuls pour y faire du carburant, quelques courses pour le repas, et peut être retrouver la lampe de tête oubliée par Christian.S une semaine plus tôt. Sur la route Thierry et Momo éviteront de justesse l’accident, un engin de voirie ayant laissé échapper son chargement juste derrière eux. A Banyuls, les voitures auront à boire, nous trouverons de quoi manger pour midi, mais Christian devra se passer de sa lampe. Séance dégustation et  shopping, avant de s’installer et se restaurer sur une plage à la sortie de la ville. Le convoi poursuit sa route ponctuée de quelques haltes, jusqu’à ce qu’un ralentissement au péage d’Arles sépare les véhicules. Les deux premiers prendront la direction de Marseille, le dernier choisira Aix-en-Provence. A l’arrivée au club, 1h30′ séparera le meilleur choix du moins bon… C’est bien aussi de rentrer au club !

Cette histoire, un peu longue, aurait pu être racontée par sept autres voix. Le décor aurait été le même, mais d’autres vues et anecdotes vous aurez été proposées. N’hésitez pas à vous les faire conter par l’un ou l’autre des acteurs qui, j’en suis sûr, rangeront tous ce « Raid d’été 2013 » dans leur album des bons moments…    Eric

EN BONUS…